Pot échappement

La ministre de l’Écologie l’a annoncé le 12 octobre 2020, la prime à la conversion ne pourra plus être utilisée afin d’acquérir un nouveau véhicule diesel. Le gouvernement souhaite pousser les consommateurs vers des véhicules moins polluants et s’en prend donc à nouveau au diesel. Une nouvelle tentative moins punitive qui devrait éviter de provoquer la colère des plus précaires.

Limiter la pollution sans punir les plus pauvres

Les couches les plus pauvres de la population ne sont pas celles qui polluent le plus, loin de là. Pourtant, c’est souvent à leur consommation et à leurs comportements que l’on s’attaque en premier dans le cadre de la transition énergétique et écologique. La tentative de taxer plus durement le diesel avait d’ailleurs provoqué le soulèvement des gilets jaunes en 2018.

Voilà pourquoi une autre stratégie a été préférée. Limiter les aides à l’achat d’un diesel plutôt que d’augmenter le prix de l’essence. Les conséquences sont faibles sur ceux qui possèdent déjà un diesel. Quant à ceux qui changent de voiture, les aides toujours plus importantes sur les véhicules les moins polluants aident lors de l’ouverture de compte pour l’obtention d’un crédit afin de financer ce nouveau véhicule.

La CFE-CGC Métallurgie reste inquiète

Le syndicat CFE-CGC Métallurgie s’est publiquement inquiété des conséquences de ce qu’elle appelle un contexte « anti-diesel ». Actuellement, la production de ces véhicules représente environ 35 000 emplois directs ou indirects dans le pays. Or, il est évident que les travailleurs seraient les premiers sacrifiés d’une transition mal gérée.

Bien sûr, le syndicat sait que l’arrêt de la production des véhicules diesel se fera au profit d’autres véhicules. Ainsi, ces emplois ne seraient pas perdus. Néanmoins, les travailleurs et leurs représentants restent inquiets devant le manque de transparence du gouvernement. Ils demandent plus de clarté et une feuille de route détaillée jusqu’à la sortie du diesel qui permettra à chacun d’entrevoir plus sereinement l’avenir.

Le gouvernement épinglé sur son manque de cohérence

L’inquiétude des salariés, des syndicats, mais aussi des usagers peut se comprendre. Depuis quelques années, la position des gouvernements successifs face au diesel est ambiguë. D’abord massivement soutenu pendant plus de 30 ans, il a été progressivement désavoué et pointé du doigt. Pourtant, l’État a continué à le soutenir financièrement.

Quand ce soutien s’est estompé, cela s’est fait aux dépens des plus fragiles. Puis, le gouvernement est revenu sur ses pas avant de finalement décider de repartir dans cette direction. Surtout, au-delà des paroles qui vont contre le diesel, les décisions ne suivent pas. D’ailleurs, les constructeurs automobiles sont encore nombreux à trouver plus intéressant de produire des véhicules diesel.

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